dimanche 11 novembre 2012
Cet article dédié principalement aux pianistes va nous permettre d’aborder un peu la cause des pianistes populaires dans le show-biz [1] qui cheminent en dehors des sentiers traditionnels du classique et du jazz.
Commençons par Liberace, l’extraordinaire pianiste virtuose qui a sévi des années 50 aux années 70 dans le Nord des Etats-Unis, avec son magnifique et fantaisiste costume à paillettes flashy, avec un magnifique piano à queue à son image, en solo ou avec le support d’un orchestre pour donner plus de brio et en mettre plein la vue ! Un bel exemple de réussite dans le music-hall, avec un répertoire qui va du classique à la variété reprenant les thèmes les plus connus à l’époque, toujours le sourire béant, dans une interprétation joviale et guillerette.
dans Tico Tico | et aussi Tea For Two (voir article spécial) |
Plus près de nous il y a l’homme blond préféré des mamies. Qui n’avait pas sa cassette dans la voiture à l’époque ? Richard Clayderman a remanié (lui aussi dans un costume à paillettes) les musiques classiques pour les rentre plus accessibles au grand public, proposant même des partitions de ses arrangements classiques aux apprentis pianistes impatients. Outre ses interprétations classiques (sacrilèges pour les puristes) il a également joué quelques pièces entre la variété et le classique de Paul de Senneville et Olivier Toussaint dont la très célèbre Ballade pour Adeline à voir absolument au moins pour rigoler de ses mimiques :
Richard Clayderman est aux pianistes ce que les barbies sont aux jeunes filles qui rentrent au collège, un sujet de honte, personne n’assume . C’était pas si mal, même si son style et son visage poupin font plus que totalement "has been" dans le monde cruel et trop "style" de notre époque.
Procédons de la même façon mais dans un style plus moderne pour cette seconde partie de la présentation, allons voir d’abord aux States ce qui se passe avec Rick Wakeman dans les années 70, un pianiste saisissant de nervosité et de rapidité œuvrant sur pléthore de synthétiseurs devant un public conquis et en délire, je vous laisse découvrir :
Je n’ai pas résisté à l’envie de faire un petit relevé de cette musique aux consonances celtiques, un peu de travail pour les pianistes courageux à voir ou télécharger en cliquant sur l’échantillon ci-dessous :
Dans le même esprit et cette fois-ci encore retour en France avec Jean Michel Jarre, une musique qui se rapproche d’un mix entre techno et dance d’aujourd’hui, mais avec des jolis thèmes dont les pianistes adolescents possédant des synthétiseurs était particulièrement friands il y a 15-20 ans ! Pour l’exemple voici un live avec des rayons lasers en guise de touches :
Allez pour clore ce chapitre revenons à un peu de normalité si je puis dire, afin de rassurer les pianistes encore sous le choc de Liberace ou de Richard Clayderman, afin de leur montrer qu’il y a un espoir ! On peut aborder la musique sous un angle humoristique et pédagogique comme le fait le très talentueux Roberto d’Olbia avec brillo, ce qui ne l’empêche pas de produire un spectacle formidable, varié et grand public avec des thèmes de films comme de la musique classique pure.
À l’usage des pianistes qui veulent réellement vivre de leur passion, voici le conseil d’un vrai ancien à qui je rends hommage : si tu veux croûter commence par jouer des "sauces" [2] !
A.T.
[1] industrie, métier du spectacle
[2] contraction de saucissons, terme très connu des musicos dans le "balush" et désignant toutes les chansons incontournables grand public que l’on doit se forcer à jouer à chaque fois pour plaire...
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